Atiq Rahimi
Auteur, réalisateur.
Né à Kaboul (Afghanistan) en 1962, aujourd’hui naturalisé Français, Atiq Rahimi a réussi à s’imposer en quelques années comme un auteur de premier ordre en France, aussi bien pour son œuvre romanesque que cinématographique. Réfugié à Paris, il jongle constamment entre le persan et le français au fil de ses œuvres, n’oubliant jamais son pays d’origine, qu’il ne manque pas de revisiter fréquemment depuis la chute des Talibans. Se considérant plus comme réfugié culturel que politique, il décrit dans ses romans les guerres et les malheurs qui accablent l’Afghanistan depuis des décennies.
L’auteur étudie au lycée franco-afghan Estiqlal de Kaboul, puis quitte son pays natal à seulement 22 ans. Fuyant la guerre, il rejoint le Pakistan et demande l’asile politique à l’Ambassade de France. Arrivé à Paris, il étudie le cinéma à la Sorbonne, dont il sort avec un doctorat en audiovisuel.
Déjà réalisateur de documentaires, ce passionné de Marguerite Duras fait une entrée remarquée dans le monde de la fiction en 2004 en remportant à Cannes le prix du regard vers l’avenir avec Terre et cendres. Ce film, tourné dans une mine de charbon au Nord de l’Afghanistan, est l’adaptation éponyme de son premier roman, paru en France en 2000 et traduit depuis en vingt-et-une langues.
Lauréat du prix Goncourt en 2008 pour Syngué Sabour – pierre de patience, son quatrième livre (mais le premier rédigé en Français), Atiq Rahimi est aujourd’hui un représentant privilégié de la culture afghane en Europe. Conscient de la force de son roman, Atiq Rahimi l’a adapté pour le cinéma en 2013, avec l’aide du scénariste et réalisateur Jean-Claude Carrière. Il oscille depuis entre littérature, Maudit soit Dostoïevski en 2011, La ballade du calame en 2015, et les porteurs d’eau en 2019, et réalisation Notre dame du Nil en 2019.
« Je suis bouddhiste parce que j'ai conscience de ma faiblesse, je suis chrétien parce que j'avoue ma faiblesse, je suis juif parce que je me moque de ma faiblesse, je suis musulman parce que je condamne ma faiblesse, je suis athée si Dieu est tout puissant. » Atiq Rahimi.
Stéphanie Lebrun
Grand reporter (à TF1 puis à Envoyé Spécial), elle a co-fondé en 2007 l'agence Babel Press à New Delhi. Elle y a vécu et travaillé 7 ans avant de créer le bureau de Babel Press à Rio de Janeiro. De retour en France depuis 2017, elle dirige la société de production BABEL DOC, produit et réalise des documentaires pour Arte et France Télévisions . Le documentaire « Kaboul : Tu seras un garçon ma fille », qu’elle présente au festival a été finaliste du prix Albert Londres 2012. A la suite de ce documentaire, elle a écrit le livre "Je suis une bacha posh" avec Ukmina Manoori.
Stéphanie Lebrun sera présente pour nous parler de son documentaire traitant du travestissement des adolescentes dans la société afghane.
Hervé Tiberghien
Réalisateur
"Faiseur d’images, arpenteur des mondes intérieurs et extérieurs, ma vie chemine de visages en paysages, à toucher les nuages, à bouffer les embruns. Les supports changent, le cadre demeure, il impose sa limite, j’aime cette contrainte, cette frontière où vient battre le hors champ. La caméra est un outil magique, un pinceau au bout de mon bras, je l’abreuve de lumière, elle nourrit mes désirs de conteur… Des territoires insulaires aux rivages himalayens, de Wallis à Tarap, de pirogues en shortens, je traine cette envie irrépressible de témoigner du vivant".
Hervé Tiberghien présentera sa dernière réalisation, "Dans les pas de Lou", portrait d’une jeune voyageuse carnettiste en itinérance au Ladakh.
Emmanuel Fontana
Professeur d'éducation musicale en collège, ses activités de compositeur l'ont amené à écrire notamment des pièces pour le théâtre en milieu scolaire, des films d’animation et des documentaires. En tant que chanteur choriste, il a participé à de nombreux concerts en France, en Allemagne et en Pologne (notamment dans le cadre de l'académie internationale de chant choral "In terra pax"). Féru de tout ce qui a trait à l'élément sonore, il est également preneur de son dans divers projets en France et à l'étranger. Il participe au tournage de divers documentaires, en Indonésie ou à Madagascar.
Emmanuel viendra présenter le film "Un chœur qui sauve des vies", et parler des actions de l’association "Documenting 21C".
Julien Naar
Réalisateur
Issu d’une lignée de voyageurs, Julien Naar a grandi bercé par les pérégrinations asiatiques et africaines familiales. A l’age adulte, il a choisi de marcher dans les pas de ses aînés, pour arpenter à son tour les routes les moins empruntées, en quête d’histoires fortes et de rencontres.
Depuis une quinzaine d’année, il partage son temps entre la France et l’Afrique australe, où il
écrit et réalise des films de découverte pour la télévision française. Ses champs de prédilection sont les histoires animalières, le patrimoine et les traditions africaines.
"Les cavaliers du ciel", tourné en 2016 dans les montagnes du Lesotho, raconte l’histoire de deux enfants, amis et rivaux, s’entraînant toute une année pour la grande course hippique annuelle
locale. Au gré des saisons, cette histoire d’apprentissage immerge le spectateur dans une Afrique rurale, poétique, et hors du temps…
Laure Bourru
Réalisatrice, cadreuse - monteuse
Malgré son jeune âge, Laure a déjà beaucoup voyagé : Cuba, Jordanie, Mali, Thaïlande, Brésil, Australie...participant même au 4L trophy en 2008. Il y a une pratique que l’on retrouve dans les documentaires de Laure Bourru : elle place l’homme au centre de ses histoires, pour mieux comprendre ce qui l’entoure. Après s’être approchée des pôles avec "Rencontres Australes" aux Kerguelen, puis "Young Inuk, tranches de vie" chez les Inuit, elle travaille aujourd’hui plus proche de son territoire dans le pays de Retz.
Laure Bourru, sera présente pour animer la projection de son film "Young Inuk, tranches de vie".
Suzanne Lemaréchal
Vidéaste et géographe
Passionnée par les voyages, elle part 2 ans en vadrouille en Asie et en Amérique du sud, entre sa licence et son master de géographie. C'est à cette époque qu'elle fait la connaissance des artistes itinérants qui deviendront le sujet de son master de recherche et de son premier documentaire. Elle retourne en Colombie lors de sa deuxième année de master pour les suivre, les filmer et les comprendre. Son mémoire est rendu sous forme de documentaire et, c'est devant l'engouement qu'il suscite qu'elle réalise le pouvoir de l'image pour démocratiser la recherche universitaire. Elle crée donc en 2020, l'association "Thès'en Images" qui produit et réalise des documentaires sur des publications scientifiques. Elle se consacre aujourd'hui, totalement à ce projet.
Suzanne Lemaréchal sera présente pour parler de son projet et de son film.
Jill Coulon
Jill Coulon se présente comme une autodidacte, passionnée par la photo depuis l’âge de 11 ans, avide de rencontres, touche à tout et voyageuse insatiable. Elle est réalisatrice de documentaires,
et chef opératrice. A partir de 2002, elle apprend le travail de production, notamment sur des films de Werner Herzog ou Michel Viotte, entre autres. En 2008, elle réalise son premier film "une
vie normale, chronique d’un jeune sumo", après être partie seule au Japon pendant six mois, dans une "écurie de sumo". Elle réalise ensuite, pour canal +, deux épisodes de la série "les nouveaux
explorateurs". En 2015, elle réalise "voyage en occident" un road movie documentaire sur un groupe de touristes chinois qui visitent l’Europe pour la première fois... 6 pays en 10 jours ! Le film
est sélectionné dans de nombreux festivals et est l’un des films "coup de cœur" d’Images en Bibliothèques. En 2018, elle réalise "Grandir", à l’occasion des soixante ans de l’association "Enfants
du Mékong". Depuis, elle enchaîne productions et réalisations, notamment auprès de la chanteuse Yael Naim.
Jill Coulon sera au Vigan, pour nous présenter le film "Grandir".
Crédits photos et vidéos du site :
Claude Ourmières, Angel Sanz, Patricia Ondina, Marion Staderoli, Virginie Govignon, Claudette Thomas, Hélène Gros, Philippe Goubert, service communication CCPV